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Premier progrès face au cancer avancé du col de l'utérus

Pour les patientes atteinte d’un cancer du col de l’utérus à un stade avancé, les options thérapeutiques sont aujourd’hui très restreintes. Une étude présentée dans le cadre du congrès américain sur le cancer Asco 2013 montre que l’association d’une chimiothérapie avec l’Avastin prolonge la vie de ces femmes.

La prise en charge du cancer du col de l'utérus dépend étroitement de la précocité du diagnostic.

La meilleure arme face au

cancer du col de l’utérus est la prévention, via un dépistage précoce basé sur des

frottis réguliers et depuis quelques années une

vaccination anti-HPV1. Malgré ces armes qui ont permis de faire chuter la mortalité de moitié de ce cancer dans les pays occidentaux, il est encore responsable en France de près de 1 000 décès par an. Une situation sans commune mesure avec les pays en développement qui concentrent la majorité des 275 000 décès liés par an2.La prise en charge dépend étroitement de la précocité du diagnostic. Lorsque le cancer est avancé (métastatique), le pronostic reste sombre3. Pour ces femmes, la découverte de nouveaux médicaments apparaît donc urgente.Lors du congrès américain sur le cancer, une étude américaine4 a évalué sur 452 femmes présentant une récidive du cancer du col métastatique, deux protocoles différents de chimiothérapie avec ou sans bevacizumab (

Avastin ®). Ce médicament bloque le facteur de croissance VEGF à l’origine de la formation des néovaisseaux qui servent à alimenter la tumeur en énergie nécessaire à sa croissance (angiogénèse). La vidéo ci-dessous détaille son mode d’action.

 Les principaux résultats sont :

  • Pas de différence significative de survie entre les deux bras de chimiothérapie (cisplatine+paclitaxel vs topotecan+paclitaxel) ;
  • La survie globale médiane était de 17 mois chez les femmes qui ont reçu l’association Avastin plus chimiothérapie contre 13,3 mois chez les femmes uniquement traitées par une chimiothérapie ;
  • L’association Avastin plus chimiothérapie a permis de réduire la taille de davantage de tumeurs (taux de réponse) que la chimiothérapie seule (48 % vs 36 %, respectivement) ;
  • Ce bénéfice de survie associé au bevacizumab ne s’est pas fait au détriment de la qualité de vie (même si les effets secondaires sont plus fréquents dans le groupe bevacizumab+chimiothérapie).

 L’ajout de bevacizumab prolonge la survie moyenne d’environ 4 mois par rapport à la chimiothérapie seule. C’est la première étude positive pour ce type de cancer, même si le gain reste limité“Les femmes atteintes d’un cancer du col avancé n’ont pas beaucoup d’options. Nous avons enfin un médicament qui les aide à vivre plus longtemps“ déclare le principal auteur de l’étude, le Pr Krishnansu Sujata Tewari de l’Université de Californie. David Bême 1 – Dans la majorité des cas (99,7%), ces cancers sont liés à une infection par des papillomavirus humain (HPV) sont imputables à des virus du papillome humain (HPV). Toutes les infections ne conduisent pas à développer un cancer (dans 90% des cas, le système immunitaire se débarrasse du virus) et tous les HPV ne causent pas un cancer (les types 16 et 18 sont responsables de 70 % des tumeurs).2 – Organisation mondiale de la Santé. GLOBOCAN 2008. Disponible en ligne:

http://globocan.iarc.fr3 – Guide ALD n° 30 « Cancer invasif du col utérin » :

http://www.e-cancer.fr/soins/recommandations/cancers-gynecologiques4 –  Incorporation of bevacizumab in the treatment of recurrent and metastatic cervical cancer: A phase III randomized trial of the Gynecologic Oncology Group. – J Clin Oncol 31, 2013 (suppl; abstr 3) – (

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