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Pour éliminer les kilos superflus, respirez !

Où partent les kilos superflus que vous avez combattus ? Comme la plupart d’entre nous, la majorité des professionnels de santé pensent qu’ils sont convertis en chaleur ou en énergie. Et c’est faux ! Selon deux auteursaustraliens, les 3/4 des kilos que nous perdons se volatilisent dans l’air, lorsque nous expirons.

80% de notre graisse est perdue en expirant. Les poumons seraient les principaux responsables de notre perte de poids.

Graisse brûlée = CO2 expiréLes auteurs de cet article ont posé la question suivante à un panel de 150 médecins, diététiciens et entraîneurs : lorsque quelqu’un perd du poids, où va la graisse manquante ? La majorité a répondu qu’elle est transformée en énergie ou chaleur. “Une notion qui démontre le manque de connaissances du processus métabolique de la perte de poids“ assure Andrew Brown professeur de biotechnologie et sciences biomoléculaires de l’Université de Nouvelle-Galles, Australie et co-auteur de l’article.Ruben Meerman, physicien et auteur principal de l’étude précise que “la bonne réponse est que la majeure partie de la masse (graisseuse) est exhalée dans l’air sous forme de dioxyde de carbone“ (CO2).

Comptabiliser et suivre des atomesLes auteurs ont démontré ces affirmations en comptabilisant et en suivant le chemin de chaque atome d’hydrogène, d’oxygène et de carbone constituant les graisses depuis les dépôts de graisse jusqu’à la constitution et la quantification de CO2 que nous expirons, en tenant compte de l’oxygène inhalé par jour et en fonction de situations différentes (repos, exercice, sommeil…).Pour arriver à ce travail d’une énorme finesse, ils ont utilisé la stoechiométrie, partie de la chimie qui mesure les proportions dans lesquelles des éléments chimiques produisent une réaction déterminée, ainsi que les quantités des substances résultant de toute réaction chimique.Sur 10 kilos perdus, 8,4 sont exhalés sous forme de CO2Grâce donc la stoechiométrie, les chercheurs ont suivi le parcours et la quantité des atomes de graisse de 10 kilos perdus et ont constaté que 8,4 Kg étaient éliminés par voie respiratoire sous forme de CO2 expiré, les 1,6 Kg restant étant éliminés sous forme d’eau par voie urinaire, fécale et par d’autres liquides comme la salive ou la sueur !“Cette perte importante de graisses par voie respiratoire paraît invraisemblable d’autant que le CO2 est un gaz incolore et inodore“, déclare le Pr Meerman. Mais dans la mesure où il s’agit d’un phénomène oxydatif, la quantité d’oxygène à inspirer pour perdre ces 10 Kg doit être de 29 Kg, soit près de 3 fois supérieure à la masse grasse à éliminer.Respirer plus pour maigrir ?Alors, suffirait-il d’augmenter la cadence respiratoire pour perdre ses kilos en trop ? “Ce n’est pas si simple“ précisent les auteurs. “Car dans ce cas on rentrerait dans un processus d’hyperventilation qui altérerait le métabolisme et induirait des malaises, palpitations ou une perte de connaissance“.Mais dans la mesure où une activité physique comme le jogging pratiquée durant une heure augmente l’oxygène inhalé ainsi que l’élimination de CO2 de 20 %, “le conseil “mangez moins et bougez plus“ est plus que jamais d’actualité“ concluent les experts.Dr Jesus CardenasSources :Ruben Meerman, Andrew J Brown. When somebody loses weight, where does the fat go? British Medical Journal 2014 ; 349 : g7257 (

article disponible en ligne).

Communiqué de presse du 17 décembre 2014 de l’Université de Nouvelle-Galles (UNSW), Australie : When we lose weight, where does the fat go ?

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