Pénurie de médecins en Île-de-France : "la tendance n'est pas près de s'inverser", estime l'URPS
L’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) dévoile des chiffres sur la pénurie de médecins libéraux en Île-de-France. La Seine-et-Marne est la région la plus touchée, avec 40% de dermatologues en moins en huit ans.
“L’Île-de-France est aujourd’hui le premier désert médical de France métropolitaine et souffre d’une pénurie de médecins généralistes dans l’ensemble de ses départements“, alerte l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) des médecins libéraux Île-de-France dans un communiqué.
Mais, reprochant aux autorités publiques de se focaliser principalement sur les médecins généralistes de premier recours, l’URPS attire l’attention sur le fait que les professions médicales libérales souffrent elles aussi de “graves déficits qui entraînent, dans certains cas, de sérieux problèmes de coordination et d’accès aux soins.”
L’URPS dévoile la liste des spécialités les plus impactées par le désert médical en Île-de-France. La psychiatrie est la discipline la plus touchée, avec une réduction de 30% des effectifs libéraux franciliens, suivie de la gynécologie (-29%), de la dermatologie (-25%), de l’ORL (-21%) et de la rhumatologie (-21%).
“Ces chutes d’effectifs sont d’autant plus inquiétantes pour l’accès aux soins qu’elles concernent des spécialités où les médecins libéraux sont majoritaires (par rapport aux salariés) : 72% des dermatologues franciliens sont des médecins libéraux, 68% des ORL, 63% des gynécologues et 58% des rhumatologues“, souligne l’URPS.La Seine-et-Marne et le Val-d’Oise sont les régions les plus touchéesDe manière générale, l’ensemble de la profession médicale connaît une baisse d’effectifs, bien qu’elle n’excède pas les 5% pour les pneumologues, les radiologues et les endocrinologues, qui sont les spécialités les moins exposées, indique l’URPS.C’est en Seine-et-Marne que les pénuries sont les plus importantes, avec une perte de 40% des dermatologues en l’espace de huit ans. Le département du Val-d’Oise a quant à lui vu sa part d’ORL diminuer de 39%. “Paris et la petite couronne souffrent également et ne suffisent plus à répondre aux besoins“, estime l’URPS. Ce constat s’avère d’autant plus alarmant que 30% des médecins libéraux actuellement en exercice ont passé la barre des plus de 65 ans, soit 3.400 médecins en âge de prendre leur retraite et donc de partir à tout moment.
Cette pénurie sur le territoire francilien serait, selon l’URPS, entre autres liée à un manque d’anticipation dans le nombre de médecins à former, au coût financier trop élevé de l’installation en Île-de-France et à un nombre insuffisant de lieux de stages ouverts en Île-de-France auprès de médecins libéraux.
Face à ce constat, les médecins de l’URPS citent plusieurs leviers d’actions. Ces derniers suggèrent par exemple d’investir dans l’installation des jeunes spécialistes en tenant compte de leurs besoins organisationnels, de proposer plus de stages en médecine libérale aux médecins en formation, ou encore d’accorder un statut particulier aux médecins qui acceptent de poursuivre une activité après l’âge de 65 ans.Click Here: new zealand rugby team jerseys