Les incinérateurs ménagers font peur
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Dans plusieurs régions de France, l’installation d’incinérateurs ménagers n’enchante pas les habitants. Ils sont des centaines à manifester contre ce type d’usine et à réclamer des méthodes d’élimination des déchets moins polluantes.
Plus de 400 personnes ont répondu à l’appel de l’Association citoyenne contre l’incinération des déchets ménagers (ACCIDE) et ont manifesté, hier contre l’implantation éventuelle d’un incinérateur ménager à Villers-Saint-Sépulcre dans l’Oise. Les habitants se sont largement mobilisés et se sont rendus sur le site de l’ancienne usine Sabic où sera construite l’édifice. Le Syndicat Mixte Oise Verte Environnement (SYMOVE) prévoit de mettre en place un système composé d’une unité de valorisation organique – utilisation des produits recyclables – et d’un incinérateur pour les matières non recyclables. Les habitants de Villers-Saint-Sépulcre et des villages avoisinants réclament des solutions moins polluantes, comme la méthanisation ou la collecte sélective. Même cheval de bataille à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône, où un millier de manifestants se sont réunis vendredi soir. L’incinérateur y est déjà construit, sur décision de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), qui prévoit d’y incinérer 360 000 tonnes par an et d’en traiter de 110 000 par méthanisation. Face aux réactions des habitants, le nouveau président de MPM, Eugène Caselli, propose de construire une autre unité afin de privilégier la méthanisation. Mais le Syndicat d’Agglomération Nouvelle Ouest Provence refuse ce compromis et souhaite que le site ne soit consacré qu’à ce type d’élimination de déchets. Mais la transformation totale de l’incinérateur est impossible et Mr Caselli prévoit de le mettre en route dès 2010. Seul espoir pour les opposants, Jean-Noël Guérini, président du Conseil Régional envisage de substituer l’incinération par la méthanisation à long terme. L’incinération est une solution pour réduire la taille et le nombre de décharges présentes en France. Mais c’est une technique qui fait peur : elle libère des dioxines qui peuvent être toxiques surtout lorsqu’elles sont en forte concentration dans l’environnement. La méthanisation a l’avantage d’être un phénomène naturel, utilisant la fermentation méthanique. La matière organique est transformée en compost, méthane et gaz carbonique par des micro-organismes. Il s’agit donc d’un processus peu coûteux qui produit peu de déchets. De plus, le biogaz issu de la méthanisation peut être utilisé comme source d’énergie ou comme carburant.De nombreux pays utilisent déjà des usines de méthanisation : la Suisse, la Belgique, l’Italie, l’Espagne… Mais la France reste à la traine, malgré la mobilisation des associations et de certaines régions.Source : Ouest Provence, 16 février 2009Click Here: Cheap Chiefs Rugby Jersey 2019