Eddy Mitchell: « Je suis un pessimiste heureux »
Son nouvel album, Héros, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Derrière, suivront des films, une pièce… A 71 ans, Eddy est aux anges!
Il y a deux ans, il annonçait faire ses adieux non pas à la musique, mais à la scène. Ç’en était donc fini de la route. De là à lui demander si sa femme Muriel n’en a pas marre de l’avoir sur le dos depuis, il n’y avait qu’un pas… et une belle occasion de nous taire! Car, entre musique, cinéma, théâtre, production, Monsieur Eddy court partout. Il a d’ailleurs troqué ses tiags à bout carré contre une paire de New Balance… Sacrée canaille, on aurait dû se méfier!
Gala: Dans l’une des chansons, vous dites que «vieillir est un jeu d’enfant». C’est juste pour la rime ou c’est un constat personnel?
E.M.: Les deux. J’ai passé le cap des soixante-dix, sans aucun problème. C’est celui des cinquante qui a été un peu dur. Peut-être aussi parce que c’est le moment où j’ai appris que j’allais être grand-père. Ça m’avait fichu un coup!
Gala: «L’amour au quotidien se révèle incertain», chantez-vous. Etes-vous un pessimiste?
E.M.:Je suis un pessimiste heureux. Je prends les choses comme elles viennent.
Gala: En amour aussi?
E.M.: L’amour fait tellement partie de la vie qu’on pourrait le négliger. Il faut faire gaffe. (…)
(…)
Gala: Vous chantez les héros. Quels sont ceux qui vous font encore rêver?
E. M.: Il n’y en a pas justement ! (…)
Gala: Dernièrement, vous avez réglé ses comptes au gouvernement : Hollande, Ayrault, Valls… Ça vous donne envie d’aller voir ailleurs?
E. M.: (…) Un temps, j’ai envisagé en effet d’aller en Belgique – aussi parce que j’adore ce pays.
(…)
Gala: Dans dix, quinze ans, vous vous imaginez où?
E.M.: Je ne me projette pas au-delà de quatre, cinq mois.
(…)
Gala: Que dirait le gamin que vous étiez de l’homme que vous êtes aujourd’hui?
E.M.: Je crois que ça le ferait marrer. A l’époque(…) j’étais un jouisseur. Je le suis resté d’ailleurs. De ce point de vue là, finalement, je n’ai pas beaucoup changé.
Gala: Vous venez de tourner un film avec votre copain Johnny, sous la direction de Claude Lelouch. L’heure était-elle aux souvenirs?
E.M.: Pas du tout non, c’était plutôt «Où est-ce qu’on va diner ce soir? (…)» (…)
Gala: Prochainement vous allez jouer Un singe en hiver au théâtre. Après Le temps des cerises, en 2008, avec Cécile de France, vous aviez dit que le théâtre n’était pas votre «truc»…
E. M.:Ça ne l’est toujours pas! Mais je me suis piégé tout seul! (…)
Gala: Vous aviez coproduit la série Chez Maupassant sur France 2 (…). Vous n’arrêtez pas en somme! Avez-vous peur du vide?
E. M.:Du vide, non, mais de m’emmerder, oui!(…)
Gala: Vous avez un petit-fils de vingt ans. (…) Comment vous appelle-t-il?
E. M.: (Il grimace) Papy! Ça ne me plait pas du tout! Mais il continue, je crois qu’il le fait exprès! (Il rit)
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