Daniel Radcliffe – Docteur Frankenstein : “C’est le rôle où on m’a le plus transformé et où j’ai l’air le plus bizarre !”
AlloCiné s’est rendu sur le tournage de Docteur Frankenstein. A la veille de la sortie du film, nous vous proposons une visite des coulisses, en compagnie de Daniel Radcliffe et James McAvoy.
Rendez-vous est pris dans un célèbre studio de la grande banlieue de Londres, au printemps 2014. Le petit groupe de journalistes que nous formons, venus d’Europe et des Etats-Unis, va pouvoir accéder le temps d’une journée au tournage ultra-secret du nouveau film de Daniel Radcliffe et James McAvoy, un duo encore inédit au cinéma, Docteur Frankenstein.
Nous déambulons entre les immenses hangars. Puis, dans une des allées, nous tombons sur une foule de figurants, costumés et maquillés. Dans quelques minutes, ils formeront le public d’un cirque. Nous arrivons devant un décor très impressionnant : un immense et authentique chapiteau de cirque.
Ce jour, Daniel Radcliffe et James McAvoy jouent l’une des scènes clé du film : leur première rencontre dans le cirque dans lequel travaille Igor. Daniel Radcliffe est méconnaissable : dans cette séquence, située au début du film, Igor, très maquillé, les cheveux longs, porte un costume aux faux airs d’Arlequin. James McAvoy, le Docteur Victor Frankenstein, est très élégant dans son costume trois pièces.
Nous nous postons aux premières loges, comme le public du cirque, et assistons à plusieurs prises. Le personnage de Lorelei (Jessica Brown Findlay), une trapéziste, est allongé au sol après une mauvaise chute. Igor et Victor viennent à son secours et se rencontrent ainsi pour la première fois.
Sur le plateau, l’ambiance est plutôt décontractée et l’équipe disponible pour venir nous raconter les coulisses du film. Daniel Radcliffe, très souriant et détendu, viendra discuter avec les journalistes pendant près de 30 minutes… Un moment privilégié !
Mais avant de vous en dire plus sur ce qu’il faut attendre du film, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir la bande-annonce du film.
Docteur Frankenstein Bande-annonce VO
Aux commandes de cette nouvelle adaptation de Frankenstein, Max Landis au scénario et Paul McGuigan à la réalisation. On doit à Paul McGuigan la série Sherlock avec Benedict Cumberbatch et Martin Freeman, ou Slevin et Rencontre à Wicker Park au cinéma, entre autres.
Quelle a été la raison première de son envie de réaliser cette histoire ? Selon Paul McGuigan, « cette question de la renaissance, de la réanimation d’un être humain, est quelque chose d’attirant pour tout un chacun. Y a-t-il une possibilité que cela se produise et dans quelle proportion ? »
Comme en témoignent la bande-annonce et les premières photos du film, Docteur Frankenstein sera une version entièrement revisitée, avec des éléments d’intrigue inédits (le personnage de Lorelei notamment), mais aussi des fondamentaux de l’histoire.
« Max Landis a fait un super travail : il a pris le meilleur du livre et des films , et les a assemblés, et c’est ce qu’on a aujourd’hui, poursuit le réalisateur. J’ai essayé de rendre hommage à ce qui a été fait auparavant mais en m’amusant aussi avec. » Et d’ajouter : « Ce qui est nouveau est le personnage d’Igor et la relation que tous deux entretiennent. C’est davantage une relation amicale, un « buddy movie, », qu’un personnage d’esclave au service de quelqu’un.
Igor joue un rôle important dans le sens où il révèle l’âme de Frankenstein, ce qu’on avait encore jamais vu à ce jour. Jusqu’ici , c’était juste un savant fou. On ne connaissait pas vraiment son histoire, ici on dévoile sa face cachée.. »
Quand on joue Frankenstein, il y a des choses que le public attend et a envie de voir
Pour James McAvoy, « c’est vrai que quand on joue Frankenstein, il y a des choses que le public attend et a envie de voir. Donc il y a un équilibre à trouver en leur donnant un peu de ça, ou même rien de ça, ou un peu. Et l’emmener dans d’autres directions aussi. On a envie de voir un savant fou, des moments où la folie d’un homme s’exerce. Il y aura clairement des moments comme ça dans le film.
Il a un trauma qui remonte à l’enfance, ça fait partie des choses que Paul a injecté par rapport à l’histoire originelle. Et je trouve que c’est une très bonne idée : c’est le genre d’éléments pouvant plaire au public ».
« On ne tire pas la révérence au livre d’origine. Je crois d’ailleurs qu’il est un peu surestimé, confie Paul McGuigan. Je ne sais pas si vous avez lu le livre d’origine, mais à vrai dire c’est plutôt ennuyant ! S’il fallait une phrase d’accroche pour le film, ce serait : Si vous avez adoré le livre, vous n’allez pas aimer le film car on le tord dans tous les sens !
Moderne, énergique, coloré… Un festival de couleurs !
L’intrigue de Docteur Frankenstein prendra place dans les années 1860, en pleine révolution industrielle, avec une esthétique très étudiée. Pour le réalisateur, le style sera « moderne, énergique, coloré… Un festival de couleurs ! »
Pour Jessica Brown Findlay (Lorelei), la réalisation « emprunte aux codes du film d’action dans la façon », « mélange plein de genres ». « C’est un réalisateur très visuel, qui a une idée très précise de ce qu’il veut ». « Il y aura pas mal d’humour, basé sur la science et la création, mais ce n’est pas une comédie, poursuit Paul McGuigan. Ca reste dans l’ensemble assez sombre. On va garder l’esprit gothique. L’humour émane de l’interaction entre les deux hommes. »
Sombre et… monstrueux aussi ? Il y aura un monstre, oui ! « Ce sera un vrai monstre, il ne sera pas recréé en image de synthèse, précise le réalisateur. J’aime l’idée qu’il y ait une vraie créature. »
Autre transformation à laquelle il faudra s’attendre dans le film, celle de Daniel Radcliffe, de bossu à un jeune homme élégant… Si l’équipe doit garder les rebondissements de l’intrigue secrets, Daniel Radcliffe s’est confié sur le plaisir de se transformer pour le rôle. « Tous les acteurs, à l’image de James McAvoy par exemple, aiment varier les rôles, et c’est ce à quoi j’aspire. Donc je ne me suis pas dit : le prochain film je dois avoir un costume de clown, une perruque, et du maquillage ! Mais c’est sur que ça a quelque chose d’attirant, comme quand on nous demande de jouer Ginsberg par exemple.
Je n’avais encore jamais eu une tête comme ça !
Quand il y a une transformation, en particulier une transformation physique, j’adore ça ! Et tout simplement j’adore observer tous ceux qui travaillent dans ce domaine : coiffeur, maquillage, prothèses… et j’aime etre impliqué là-dedans Je n’avais encore jamais eu une tete comme ça ! Clairement, c’est le rôle où on m’a le plus transformé et où j’ai l’air le plus bizarre ! Je ne saurais pas dire si c’est quelque chose de délibéré, mais je pense que la plupart des acteurs aiment pouvoir se regarder dans le miroir et ne pas pouvoir se reconnaître ! »
Quid du duo James McAvoy – Daniel Radcliffe ? Si l’idée de réunir ces deux acteurs à l’écran est séduisante, fonctionne-t-elle sur le tournage ?« Le premier jour de tournage a un peu donné le ton : c’était comme un match de catch, avec 4 pages de dialogues ! C’était fun : c’est agréable de bosser avec quelqu’un qui est à l’aise physiquement. Dan n’a pas peur de prendre des coups !», résume James McAvoy.
Je suis la plus grande victime consentante qu’on lui ait donné au cinéma !
« Souvent quand il y a des scènes physiques, les acteurs ont un peu peur de se faire mal. James n’est pas comme ça, on a entière confiance l’un en l’autre, il y va à fond, poursuit Daniel Radcliffe. C’est génial de travailler avec James McAvoy. Il se donne à 100% en permanence. J’aime à penser que je suis la plus grande victime consentante qu’on lui ait donné au cinéma. Notre premier jour de tournage ensemble était très physique, et ça a en quelque sorte donné le ton pour le reste.»
Une scène très physique, dont nous avons justement parlé avec Daniel Radcliffe et James McAvoy. Nous leur avons proposé un quiz auquel ils se sont prêtés avec beaucoup d’humour !
Daniel Radcliffe – James McAvoy : l'interview quiz !
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