Cannabis pendant la grossesse : un risque majeur d’accouchement prématuré
Une étude conduite en Australie, Nouvelle Zélande, Irlande et le Royaume-Uni montre que la consommation quotidienne de cannabis chez les femmes enceintes jusqu’à la 20ème semaine de grossesse multiplie par 5 le risque d’accouchement prématuré.
Consommer du cannabis pendant la grossesse expose à un risque important d'accouchement prémature.
L’étude baptisé SCOPE (Screening fOr Pregnancy Endpoints) a été conduite chez 5 500 femmes enceintes dont 5,6 % déclaraient consommer du cannabis avant ou pendant leur grossesse.Un facteur de risque à part entièreDes chercheurs basés à l’Institut de recherche Robinson à Adélaïde, Australie, ont centralisé les données de toutes les femmes participant à cette étude. Ils ont ainsi pu prendre en compte tous les autres facteurs de risque de complications de la
grossesse et de
prématurité, comme le
tabagisme, l’
obésité ou le niveau socio-économique défavorisé.Les résultats de l’étude publiés dans la revue Reproductive Toxicology montrent qu’une fois éliminés tous les autres facteurs de risque de complications de la grossesse, la consommation régulière de
cannabis jusqu’à la 20ème semaine de gestation multiplie par 5 le risque d’accouchement prématuré.Les auteurs estiment par ailleurs que plus de 6 % d’accouchements prématurés auraient pu être évités si les femmes n’avaient pas consommé du cannabis pendant leur grossesse. Pour les femmes australiennes, plus souvent fumeuses, ce pourcentage aurait pu attendre le 12 %.Pour le Pr Claire Roberts de l’Institut de recherche Robinson à Adélaïde, “c’est la première fois qu’un lien direct a été établi entre la consommation quotidienne de cannabis pendant la grossesse et le risque d’accouchement prématuré et cela indépendamment des autres facteurs de risque“.Un vrai problème de santé publiquePar ailleurs, l’étude montre que les taux des naissances avant terme étaient également plus élevés chez les consommatrices de cannabis, puisque 36 % des consommatrices ont accouché avant 28 semaines de grossesse et 64 % avant 32 semaines, comparativement aux non consommatrices (5 % d’accouchements à 28 semaines et 16 % à 32 semaines).Selon le Pr Roberts, l’accouchement prématuré chez les consommatrices de cannabis devient un véritable problème de santé publique du fait des conséquences de la prématurité pour les mères et leurs enfants, mais aussi du fait de la multiplication de pays légalisant la vente et la possession de cannabis, ainsi que l’utilisation du cannabis par des femmes enceintes pour soulager les
nausées, “un effet qui d’ailleurs n’a pas été démontré“, conclue-t-elle.Click Here: All Blacks Rugby Jersey