AVC : vers une meilleure prise en charge
En France, chaque année près 150 000 personnes victimes d’AVC et d’accidents transitoires (AIT) sont hospitalisées; l’AVC est la troisième cause de mortalité, et la première cause de handicap moteur acquis de l’adulte ; actuellement, près des trois quart des patients gardent des séquelles et 20 à 30 % des patients atteints d’AVC sont ensuite admis en soins de suite et de réadaptation. La mise en place d’un comité de pilotage AVC et une récente découverte française pourraient améliorer la prise en charge de ces patients.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, a installé le comité de pilotage “AVC“ le 28 novembre 2008, qui sera chargé de définir une stratégie globale de développement de la filière des accidents vasculaires structurée autour de quatre grands axes : un état des lieux des organisations existantes, l’amélioration de la prise en charge globale des patients, l’évaluation de l’efficacité de la filière de prise en charge et la conception d’outils de communication pour sensibiliser à cette pathologie. Ce comité de pilotage, dont l’animation sera confiée à Elizabeth Fery-Lemonnier, conseillère générale des Etablissements de santé, rassemblera un nombre important d’acteurs de la problématique “AVC“.
Face aux AVC, l’enjeu principal est la rapidité de la prise en charge adéquate. Il faut rapidement distinguer les AVC dits ischémiques (infarctus cérébral dû à une artère cervicale bouchée – 85 % des cas) des AVC hémorragiques (rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau). Pour les premiers, il faut identifier l’étendue des tissus exposés au risque d’infarctus et commencer une thrombolyse (qui va s’attaquer au caillot et faciliter la circulation sanguine). Ces examens nécessitent une procédure relativement complexe : injection de produits de contraste couplée à l’utilisation d’un IRM… Mais une nouvelle technique baptisée NEURiNFARCT permet aujourd’hui de réaliser cet examen en quelques minutes grâce à un outil d’analyse automatique de séquences IRM classiques.
En plus d’un gain de temps important, cette technique garantit des résultats fiables et standardisés, ce qui représente des avantages importants dans un contexte d’urgence. Cette évolution technique couplée aux décisions à venir du comité de pilotage “AVC“ devraient permettre une meilleure prise en charge des AVC en France.
Source : Communiqué du Ministère de la santé – Communiqué du CNRS – décembre 2008Click Here: Putters