A tous les âges, les enfants ont des apports trop élevés en sucre

Dans son expertise 2019, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) alerte sur la consommation excessive de sucres chez les enfants et adolescents comme chez les nourrissons. Les principaux aliments incriminés : les biscuits et les boissons sucrées.

Sommaire

1. Des apports excessifs en sucres pour les enfants comme pour les nourrissons
2. Diminuer les gâteaux, les boissons sucrées et les sucres ajoutés et favoriser le fait-maison

Dans son expertise 2019 sur les

repères alimentaires des populations spécifiques rendue publique le 25 juin, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) tire la sonnette d’alarme concernant la consommation de

sucre, jugée trop élevée chez les enfants.

Des apports excessifs en sucres pour les enfants comme pour les nourrissonsLes apports en sucres excèdent en effet les 25 grammes par jour recommandés pour la majorité d’entre eux : 75% des 4-7 ans, 60% des 8-12 ans et 25% des 13-17 ans. Les principaux aliments incriminés par l’Agence : les boissons sucrées (sodas, jus de fruits) et les pâtisseries-biscuits-gâteaux, qui contribuent à la prise de

goûters trop sucrés. Et les nourrissons ne sont pas en reste. De nombreux sucres cachés dans les

aliments pour bébés peuvent contribuer à leur apporter “des quantités excessives de sucres totaux”. C’est le cas notamment des biscuits, des biscottes, de certains produits laitiers ou encore des compotes. Par ailleurs, à tout âge, l’alimentation est considérée comme trop peu diversifiée chez les enfants, avec une consommation de fruits et légumes insuffisante.Deux nouvelles études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parues en juillet ont également montré que sur près de 8000 boissons ou produits alimentaires pour bébé vendus à travers l’Europe, 28 à 60% ont été commercialisés comme convenant aux nourrissons de moins de 6 mois alors qu’ils ne sont pas conformes aux recommandations de l’institution. “Environ un tiers d’entre eux comptaient du sucre, des jus de fruits concentrés ou d’autres édulcorants parmi leurs ingrédients, affirme l’OMS. Ces arômes et sucres ajoutés peuvent exercer une influence sur les préférences gustatives des enfants en augmentant le goût pour les aliments plus sucrés.“Diminuer les gâteaux, les boissons sucrées et les sucres ajoutés et favoriser le fait-maisonPour promouvoir l’acquisition d’habitudes alimentaires saines dès le plus jeune âge, les déséquilibres alimentaires pendant la période de croissance pouvant favoriser le développement de certaines maladies comme

l’obésité et le

diabète de type 2 à l’âge adulte, l’Anses appelle les pouvoirs publics “à mettre d’urgence en place des mesures” afin de diminuer la consommation de sucres totaux et ainsi “réduire les risques encourus”. Parmi ces mesures, la diminution de la consommation de boissons sucrées et de biscuits, à substituer “par d’autres aliments plus intéressants qualitativement” comme les fruits frais, les fruits à coque et les produits laitiers sans sucres, d’autant que

le nombre d’enfants en-dessous du besoin nutritionnel en calcium est en augmentation. La consommation de boissons sucrées, sodas comme jus de fruits, doit rester “occasionnelle”, et “en deçà d’un verre par jour”.De plus, l’Anses recommande de “limiter les ‘sucres ajoutés’” contenus dans les produits industriels transformés (sous les noms “sirop de glucose-fructose”, “sirop ou jus concentré de fruits”, “moût de fruits”…) et souligne “l’importance d’établir des critères de teneur en sucres” pour que les produits à destination des jeunes enfants notamment leur soient adaptés. Concernant la

diversification alimentaire, qui doit se faire entre 4 et 6 mois, l’Agence préconise “l’absence d’introduction précoce d’aliments riches en sucres, de type confiseries, boissons sucrées ou gâteaux et la limitation de leur consommation”.Enfin, l’Anses encourage le fait-maison, “qui permet de mieux prendre conscience des apports en sucres et de les contrôler”.Click Here: cheap Cowboys jersey