News

L'Académie de Médecine contre l'excision

En France, on estime à 35 000 le nombre de fillettes etadolescentes excisées ou menacées de l’être.Face à l’ablation totale ou partielle du clitoris et despetites lèvres, l’Académie de médecines’engage en rappelant qu’aucun professionnel de santé nedoit pratiquer une forme de mutilation sexuelle fémininequelle qu’elle soit. « Le corps médical, enparticulier, doit être (…) dissuadé d’envisager parfaiblesse ou prise en considération excessive dumulticulturalisme, la réalisation de telles mutilations dansdes conditions chirurgicales d’indolence et d’asepsie. La «médicalisation » de la mutilation qui existedéjà dans d’autres pays serait une catastropheéthique et sociale car elle rendrait apparemment plusacceptable une attitude motivée par un dénigravissime de l’indépendance et de la dignité de lafemme » précise l’Académie.
Pour lutter contre ces mutilations sexuelles féminines(MSF), l’Académie a rendu public un projet derecommandations visant à :
– Améliorer les connaissances de ces pratiques ;
– Favoriser la diffusion des informations auprès desprofessionnels de santé, pour qu’ils signalent ces cas etsoutiennent les victimes ;
– Renforcer et améliorer les pratiques médicales
– Améliorer les conditions de prise en charge des femmesexcisées et/ou infibulées en obtenant notamment leremboursement de l’intervention de réparation qui offre unespoir aux femmes mutilées ;
– Inciter les autorités nationales à mettre en oeuvredes politiques efficaces de prévention.Face aux mutilations sexuelles féminines, l’Académiede médecine rappelle que ces recommandations n’auront depoids que si les autorités publiques se mobilisent.Source : Académie nationale de médecine -conférence de presse du 10 juin 2004

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *