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Grippe A : bloquer les facteurs de multiplication du virus

Après la découverte la semaine dernière d’une protéine humaine “ennemie“ qui inhibe la prolifération du virus H1N1, des chercheurs américains viennent d’identifier des protéines “amies“ du virus présentes dans les poumons. Ces résultats, publiés le 21 décembre dans la revue Nature, pourraient déboucher sur l’élaboration de nouveaux antiviraux.  

Au total, les scientifiques ont identifié 295 protéines, présentes dans les cellules de poumons, que les souches grippales de type A, y compris le virus H1N1, exploitent pour infecter les cellules de l’organisme. Ces protéines facilitent l’entrée du virus dans la cellule, sa réplication et d’autres fonctions essentielles. En effet, les virus grippaux de type A contiennent très peu d’informations génétiques et ne peuvent produire qu’une dizaine de protéines. Ainsi, ces virus doivent impérativement détourner la machinerie cellulaire de leur hôte, ici l’homme, pour pouvoir compléter leur cycle de vie et se multiplier. La découverte de ces protéines est indispensable pour comprendre le fonctionnement du virus et élaborer des médicaments plus efficaces. “Comme le virus mute très facilement, il représente une cible en mouvement pour les interventions thérapeutiques, il est donc difficile de traiter les souches en circulation, y compris le virus H1N1“, explique Sumit Chanda, l’un des auteurs de l’étude. Ces mutations fréquentes peuvent conférer aux virus grippaux des résistances à certains antiviraux. Par exemple, le virus H1N1 est résistant à l’amantadine et à la rimantadine, tandis qu’il est sensible à l’oseltamivir (Tamiflu®) et au zanamivir (Relenza®). A contrario, les protéines humaines qui aident à la multiplication du virus sont plus stables. Si les chercheurs arrivent à mettre au point des traitements ciblant ces protéines, les médicaments seront certainement efficaces plus longtemps. “Chacun de ces facteurs (protéines) représente “un talon d’Achille“ du virus, et augmente considérablement le nombre de cibles potentielles pour de nouveaux antiviraux“, explique le Dr Shaw, co-auteur de l’étude. Mais comme ces protéines sont présentes naturellement chez l’homme, de nombreux tests seront nécessaires pour mesurer l’innocuité de tels médicaments. Sarah LaînéSource :“How flu succeeds : Investigators identify host factors that help multiple influenza strains thrive and could be targeted for new antivirals“, Site du Burnham Institute for Medical Research – 21 décembre 2009,

accessible en ligne (en anglais)PHOTO : TRAVERS ERIC/SIPAClick Here: NRL Telstra Premiership

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