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Prééclampsie : un nouveau test sanguin pour mieux prédire la maladie

Des chercheurs européens viennent de mettre au point un test sanguin afin d’identifier, en amont, les risques de prééclampsie chez les femmes enceintes. Ce qui permettrait de réduire les complications liées à la maladie.

Il est désormais possible d'exclure un risque de prééclampsie à court terme chez les femmes à risque… 

La

prééclampsie, qui touche 2 à 5 % des femmes enceintes est l’une des principales causes de complications de la grossesse. Cette pathologie est associée à une hypertension et une quantité accrue de protéine dans l’urine. La prééclampsie, qui intervient pendant la seconde moitié du terme est souvent diagnostiquée trop tardivement, et peut, dans les cas les plus graves, entraîner la mort de la mère et de l’enfant. Mais, des chercheurs européens viennent de mettre au point un test sanguin qui permettrait d’identifier la maladie plus précocement, et donc de limiter les complications.L’analyse de deux protéines dans le sang maternel Les résultats de cette étude, réalisée à l’échelle européenne, ont été publiés dans le New England Journal of Medicine. Pour dresser leurs conclusions, les chercheurs ont suivi 1 273 femmes enceintes de 14 pays différents ayant un risque de développer une prééclampsie (

grossesses gémellaires, antécédent familiaux, surpoids…) ou présentant les premiers symptômes de la maladie. Toutes les participantes ont subi des analyses de sang pour déterminer le ratio de sérum sFlt-1 et PlGF. Ces deux molécules, produites par le placenta, et présentes dans le sang de  mère, influencent l’apparition de la maladie. D’après les calculs des chercheurs, un ratio de sFlt-1 et PlGF inférieur ou égal à 38 peut exclure un risque de prééclampsie à court terme chez les femmes à risque. De plus, un ratio au-delà de 38 avait une valeur prédictive positive de 36,7 % concernant l’apparition de la pré-éclampsie dans les quatre semaines suivant le test et une valeur prédictive de 65,5 % concernant les complications maternelles ou fœtales.Cette analyse de sang, qui peut être réalisée même en l’absence de symptôme, peut maintenant être utilisée pour prévoir si une femme enceinte développera ou non une pré-éclampsie ou des complications typiques associées, avancent les chercheurs.Un diagnostic plus précoce “Le problème principal de la prééclampsie est que la présentation clinique est variable et les symptômes sont souvent non spécifiques, ce qui ne permet pas de faire un diagnostic clair. Le ratio de sérum sFlt-1 et PlGF peut nous aider à mieux prévoir le risque du début de maladie ou sa progression“, souligne docteur Stefan Verlohren, qui a coordonné l’étude. “Cela nous permettra d’éviter des naissances prématurées et les retards de traitement. L’essentiel est qu’il est désormais possible d’exclure de façon fiable le début de maladie pendant une semaine. Ceci réduira considérablement l’anxiété pour la mère“, ajoute le docteur Verlohren.Rappelons que 40 000 femmes enceintes sont touchés chaque année par la prééclampsie en France.Elodie-Elsy MoreauSource : Predictive Value of the sFlt-1:PlGF Ratio in Women with Suspected Preeclampsia – The New England Journal of Medicine(

Abstract en ligne)

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