Agnès Buzyn annonce plusieurs mesures pour faciliter le recours à l'IVG
Afin de garantir un accès plus égalitaire à l’IVG, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, annonce différentes mesures depuis la formation des médecins jusqu’à la mise en place d’annuaires exhaustif de l’offre par région.
Sommaire
- Un délai moyen de 7 jours mais de vraies disparités régionales
- Des mesures pour faciliter le recours à l’IVG
Un délai moyen de 7 jours mais de vraies disparités régionalesL’enquête des Agences régionales de santé montre un délai moyen de 7 jours entre le premier contact établi avec un professionnel de santé (en cabinet de ville ou à l’hôpital) et la réalisation de l’avortement. Mais au-delà de cette moyenne, de réelles disparités régionales ont conduit la ministre à annoncer de nouvelles mesures pour “conforter l’égalité d’accès à l’IVG sur tout le territoire“.
Ces mesures prévoient d’agir à plusieurs niveaux : formation des professionnels, information des femmes et plans d’actions ciblés sur les zones en difficulté. L’étude révèle également l’implication croissante des professionnels libéraux permettant un accès à l’IVG en proximité.Des mesures pour faciliter le recours à l’IVGLe communiqué du ministère de la santé souligne qu’il n’existe pas de “zones blanches” en termes d’accès à l’IVG, il existe des “territoires en tension dans la majorité des régions, soit du fait de la démographie des professionnels, soit durant les périodes estivales”.Les mesures annoncées par la ministre prévoient :
- L’inscription de l’IVG comme action prioritaire de la formation continue des médecins et des sages-femmes ;
- La mise en place d’un annuaire exhaustif de l’offre de l’IVG, dans chaque région et actualisé pour prendre en compte la saisonnalité ;
- La mise en œuvre par les ARS et de façon systématique des plans d’actions ciblés, lorsque des territoires sont repérés comme en tension, en lien étroit avec les usagers, les professionnels et les associations ;
- Le renforcement de l’offre en matière d’IVG : des IVG instrumentales pourront être réalisées en centres de santé dès le premier trimestre 2020 ;
- L’intégration de l’accès à l’IVG comme critère d’évaluation des hôpitaux, dans les contrats d’objectifs les liants aux ARS.
“Je suis et resterai toujours attentive à l’accès à l’IVG. C’est un droit fondamental. Les femmes doivent pouvoir être accueillies et suivies dans les conditions de sérénité et de sécurité dont elles ont besoin. J’y veillerai” souligne Agnès Buzyn.Enfin, un rapport global relatif à l’accès à l’IVG sera remis au Parlement fin janvier 2020. En fonction de ses conclusions, de nouvelles propositions pourraient alors être formulées.